daphne

  MECANISME ANCRE  


Jacques Emile nous propose un système de manœuvre des ancres ( descente rapide, remontée lente, asservi par une mécanique et une électronique simple et efficace)





Depuis quelque temps, je recherchais un système pour la manœuvre des ancres d’un modèle navigant. Après réflexion et des dessins d’approche, voici ce que je propose.

Je souhaitais que la manœuvre se déroule ainsi : descente rapide des ancres, remontée lente et sécurité en cas de blocage du moteur dès que les ancres sont remontées dans leur écubier afin d’éviter la casse si l’ordre d’arrêt du moteur par la radio commande tarde.

Pour cela, j’ai réalisé le système en deux étapes : l’une mécanique, l’autre électronique.

La mécanique : le plus simple, pour la descente rapide des ancres, était de composer un ensemble de transmission par pignons coniques, afin de pouvoir désolidariser l’axe moteur et l’axe d’enroulement des chaînes d’ancres.

L’ensemble moteur- axe pignon conique est monté sur un charriot qui permet le glissement vers l’arrière et désengage cet ensemble du pignon conique de l’axe des poulies d’enroulement des chaîne. Le résultat est que les poulies d’enroulement sont libres et le seul poids des ancres les font descendre rapidement.

Le charriot est composé de deux axes de 4mm fixés sous le moteur. Les roues sont des roulements avec épaulement, et guidées sur un chemin de roulement en profilé U afin de maintenir le charriot dans sa position quelque soit sont inclinaison. Ce dispositif permet de minimiser au maximum les frottements. Cet ensemble et tiré vers l’arrière par la liaison avec le servo de commande.

Le retour à la position d’enclenchement des pignons coniques se fait par un ressort , après la remise au neutre du servo. Utiliser un ressort pas trop raide.

L’axe qui supporte les poulies d’enroulement des chaînes doit être monté sur roulement.

Les poulies d’enroulement des chaînes sont fixées sur cet axe. Elles doivent avoir un diamètre d’enroulement suffisamment important pour limiter le nombre de tours. Cela dépend des dimensions des chaînes. J’ai aussi taillé avec une fraise une gorge qui guide l’enroulement de la chaîne.

Le châssis est réalisé d’une seule pièce avec une feuille d’aluminium de 2mm d’épaisseur. Attention au bon pliage et au parallélisme des éléments. Le dessin ci-joint ne fait pas apparaître la plage de support du servo. Cela dépend de la configuration intérieure pour sa position. J’avais de la place, donc je l’ai positionné dans l’axe du système ( plus simple pour le trim).

Le guindeau : Axe monté sur roulements. Poulies avec gorge lisse suivant épaisseur de chaîne. J’ai constaté qu’il est préférable de ne pas les fixer sur l’axe, mais de laisser leur rotation libre. Cela permet de ne pas contraindre les deux chaînes. L’axe pourrait aussi être fixe et les poulies montées sur roulement.

Il serait aussi judicieux de limiter au maximum la distance entre les poulies d’enroulement et les poulies du guindeau. Le poids des chaînes sur cette distance ne doit pas être supérieur au poids des ancres. Prévoir un tube ,avec évasement aux extrémités, d’un diamètre suffisant comme guide des chaînes depuis les poulies d’enroulement jusqu’au pont.

L’électronique :

Je me demandais comment faire un système pour la commande de remontée des ancres qui pourrait en même temps être une sécurité contre la casse des chaînes et du matériel et aussi contre la destruction du moteur en cas de blocage.

J’avais tout d’abord pensé à un embrayage mécanique, mais je n’avais pas trouvé de solution acceptable. Je me suis donc dirigé vers une solution électronique.

J’ai alors réalisé un disjoncteur électronique pour couper l’alimentation du moteur en cas de blocage. Cet élément, après réglage fin par le potentiomètre de 1 KOhms inséré sur le circuit imprimé, et par la résistance d’entrée de 3,3 Ohms et 3 Watts, permet l’arrêt du moteur en cas de blocage ou de tension sur les chaînes. de plus, les Leds verte et rouge indiquent l’état du disjoncteur : Rouge : courant coupé, verte courant rétabli. J’ai donc installé ces deux Leds sur le pont afin de voir à distance l’état du disjoncteur.

Petit problème : le réarmement du disjoncteur se fait par bouton poussoir B en ouvrant le circuit ! Impossible de faire cette manœuvre à distance et c’est surtout impraticable. J’ai donc résolu ce problème en insérant un interrupteur un peu particulier.

Un servo, autre que celui des ancres, donne un impulsion à une Led blanche. Comme je n’ai à ma disposition que 4 canaux, j’ai utilisé le servo de commande de la sirène. (Un servo supplémentaire peut faire l’affaire). Un petit coup de manche de l’émetteur fait donner un petit coup de sirène. En même temps la Led blanche s’allume. Le détecteur de lumière enclenche son relais qui coupe le contact en B. Le disjoncteur est donc passant. Le moteur se met en route et les ancres sont remontées tranquillement. Bien sûr, il faut, en donnant ce petit coup de sirène actionner en même temps l’interrupteur fixé sur le servo de ancres, en utilisant le manche de l’émetteur.

Une fois les ancres dans les écubiers, on peut couper le courant moteur par le manche de l’émetteur, soit laisser le disjoncteur faire son travail donc couper le courant du moteur.

Dans ce cas la diode rouge s’éclaire pour indiquer que le disjoncteur est prêt.

Ces systèmes peuvent parfaitement fonctionner en 12 Volts. Il suffit d’adapter les relais, la résistance d’entrée du disjoncteur et les résistances des Leds. Le moteur des ancres ne fonctionne dans ce système que dans un seul sens : celui de remontée des ancres. Pour les connections et schémas électroniques, se rapporter au dessin joint.

Si ce petit montage peut vous aider, j’en serai très satisfait. Je ne suis ni mécanicien, ni électronicien et bien évidemment je pense que certains d’entre vous pourrons l’améliorer, il ne demande que cela.

Jacques Emile Novembre 2019 jemf.tab5046@gmail.com